Nathalie Bervas
J’ai (enfin) terminé, et d'une traite, la lecture avide et attentive de votre ouvrage.
Sur le fond :
Tout d'abord, ce sujet fait tellement écho en moi, que je me suis attardée à lire lentement et relire certains passages, pour visualiser ce que vous évoquez. (Suis-je alors une lectrice vraiment objective ?)
Comme les sœurs blanches et leur absolu dévouement, qui parcourent les campagnes, ainsi que les inspecteurs, comme ces petits découverts "remplis de vermine", ou qui dorment à même la terre battue. Ou encore les stratagèmes des nourriciers, sage-femme et autres commissionnaires dont l'avidité pécuniaire (stimulé par la seule misère ?) semble le ressort unique.
Vous relatez des faits historiques, très documentés, sans prendre part au débat.
Sur la forme et la structure :
L'angle de votre ouvrage est de relater l'histoire de l'hospice de Quimper, de son évolution, en même temps que le pouvoir institutionnel et politique en place se renouvelle et évolue lui-même. Vous posez aussi, au fil de l'histoire, un constat de mœurs. Vous y introduisez, petit à petit, les enfants exposés. Vous insérez, à chaque période, un récapitulatif des enfants exposés selon des angles (noms, billets, effets, etc...)
Vous l'aurez compris, j'ai adoré votre ouvrage.
Henri-Claude Martinet (auteur sur Histoire-Genealogie. com)
Je viens de RE-lire "La terre aux sabots".
L'histoire est passionnante et ce qui me plaît -mon dada- c'est de suivre la vie des familles au jour le jour.
J'y ai trouvé l'illustration de ce que j'avais en théorie dans mon dernier article.
Et même pour la période après la Révolution: le système censitaire, ...
La question des mariages arrangés m'a toujours parue étrange! Et les sentiments?
Se marier un mois (dans l'Aube) après la mort de la femme m'a plus qu'étonné!
Chez vous comme chez moi, la Révolution n'a pas été révolutionnaire (guillotine), mais a compliqué la vie des paysans.
Ce que vous avez de différent, c'est l'eau de vie qui coulait à flot! Nous n'avions qu'une affreuse piquette! (aujourd'hui du Champagne!)
Loïc Nutz
Voilà, j'ai lu votre ouvrage.
A travers ce livre j'ai ressenti pas mal de choses: Enfants abandonnés et catalogués, une survie dans une société dure où l'argent règne en maître. Ces enfants ont dû se battre dans ce XIXe siècle sombre où la réussite n'était pas à portée de main.
Je pense que s'il n'y avait pas eu d'hospice et de religion, mon nom n'aurait pas erré dans le temps jusqu’à aujourd'hui.
En lisant cette histoire, je me suis imaginé être à la place de mon aïeul, le parcours qu'il a connu, sans père, sans mère, une chose qu'on doit forcément mal vivre à l'adolescence.
J'ai découvert très récemment qu'un autre de mes aïeuls a été aussi retrouvé dans un hospice mais là c'est dans le Nord (Valenciennes) même période (XIXème) etc...
Grâce à vous beaucoup de familles découvrent ou découvriront leurs origines, leurs points de départ.
Aujourd'hui je ne sais toujours pas où mon aïeul Breton est décédé, j'espère le découvrir rapidement.
Ce fut très passionnant et très émouvant!
Je compte le relire, ça m'inspire et ça m'aide sur mes recherches généalogiques.
Encore bravo Pierrick, et bravo à tous celles et ceux qui vous ont aidé!
Jean Paul Plouhinec
Tout d’abord félicitations pour votre travail, témoin de votre passion pour cette époque et de votre attachement à notre Cornouaille.
Une époque difficile, trouble, perturbée, basculant entre la monarchie, les empires, la restauration, les républiques dans la conquête sanglante d’une démocratie.
Les milieux les plus reculés de nos campagnes ne pouvaient qu’en subir les effets : pauvreté, misère, famine, oppression, viol, prostitution etc…
L'expression quimpéroise de "voyous de la rue Neuve" traînait encore, il n'y a pas si longtemps, dans le discours des anciens.
Les milieux aisés n’étaient pas à l’abri d’un écart, d’un moment de faiblesse, d’un abus sexuel, d'un viol qu’il fallait au plus vite cacher en les isolant, la mère ou la fille mère et l'enfant avant de s'en séparer, l'exposition au "Tour" concluant l'opération.
Difficile pour les dirigeants et les classes bien installées, aux idées « bien-pensantes » de comprendre et surtout de venir en aide à ces malheureux.
Manque d'objectivité de jugement, de volonté, de courage, absence de moyens ou pur égoïsme.
Les parents et familles nourricières n’étaient sans doute pas tous sans reproches. Mais pas d’amalgame, comment blâmer sans connaître tant les informations sont partielles.
Un coup de chapeau au dévouement des sœurs de la congrégation du Saint Esprit sans le concours desquelles le mal eut été plus grand.
Les pauvres malheureux n’avaient que peu de chance de s’en sortir. Quand bien même. Quel avenir ? Comment ne pas penser au destin de Paul FAINE, à l’impact de son manque de repères sur ses actes et aux souffrances de ses victimes.
La fin du siècle des lumières devait amorcer une évolution et une modernité pour entamer certains obscurantismes, superstitions et intolérances par le développement des connaissances.…
Aujourd’hui : contraception, avortement, naissance sous X, adoption, fécondation « in vitro », mères porteuses, G.P.A., P.M.A., manipulations génétiques, eugénisme …..Tout semble sous contrôle ou presque.
Alors: Progrès ou décadence ? Était-ce mieux? Est-ce pire?
Votre ouvrage débouche sur cette réflexion. Je m'interroge, je ne trouve pas la réponse.
Charles Cassels
L'ouvrage m'a beaucoup intéressé, le sort de ces enfants était effectivement souvent terrible. Vos recherches sont vraiment impressionnantes par leur profondeur, bravo!
J'ai été très intéressé par l'analyse que vous faites sur les noms attribués.